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Amour Ou Dépendance

Amour versus dépendance affective: comment s’y retrouver?

Prendre conscience que votre partenaire et vous dépendez l’un de l’autre dans certains aspects de votre relation ne signifie pas automatiquement qu’il y a un problème de dépendance affective. Il faut prendre garde à ne pas confondre la dynamique d’interdépendance qui réside dans chaque couple de celle, malsaine, qui sévit lorsqu’il y a une dépendance affective toxique (voir l’article « La dépendance affective qui empoisonne« ). Mais la frontière entre amour et dépendance affective peut paraître bien mince, et ses signes sont parfois subtils. Voici quelques explications qui vous aideront sans doute à y voir plus clair.

Amour versus Attachement

Aimer passionnément, éprouver le besoin d’être aimé par l’autre, l’inclure dans nos projets et désirer sa présence auprès de nous n’est pas un signe de dépendance. Ces sentiments sont agréables, apaisants! C’est lorsque ces sentiments prennent une tournure destructrice que cela devient de la dépendance. Lorsque notre estime de soi dépend uniquement du regard que l’autre nous porte ou que l’on rejette nos propres valeurs et aspirations pour absorber celles de notre partenaire.

La différence majeure entre un amour sain et un amour de dépendance affective toxique réside dans l’absence de relation : le dépendant affectif aime d’une manière égocentrique, pour combler son besoin. Son partenaire est le centre de son attention, mais il s’attend également à être le sien. Il aura constamment besoin de « preuves d’amour », d’attention, de reconnaissance et d’être valorisé par lui. C’est un amour très exigeant!

Cela apporte d’ailleurs un questionnement important : est-ce bel et bien de l’amour? À cette question je répondrais : oui et non. Le dépendant affectif éprouve en effet un sentiment d’amour qui n’est pas feint. Mais cet état a ses limites, puisqu’aimer véritablement l’autre signifie l’apprécier pour ce qu’il est, plutôt que pour ce qu’il pourrait nous apporter. La manière d’aimer du dépendant affectif témoigne donc davantage de l’attachement que de l’amour, bien qu’il confonde lui-même les deux.

Un perpétuel insatisfait

Il est bon à savoir que les besoins du dépendant affectif sont insatiables : ils visent à remplir un vide intérieur résidant ailleurs que dans la relation amoureuse (voir l’article « D’où vient la dépendance affective?« ). Il croit que l’autre est celui qui pourra combler ce vide. Lorsqu’il n’est pas en couple, il supporte très mal la solitude. Il aura tendance à chercher l’attention et la valorisation dont il a besoin auprès de ses amis, voire d’inconnus. Lorsqu’il est en couple toutefois, ses activités tourneront uniquement autour de son partenaire. Il aura donc tendance à éprouver de la colère ou de la tristesse lorsque celui-ci aura des activités de son côté, et ne comprendra pas qu’il puisse avoir envie de passer du temps sans lui.

Le dépendant affectif donne à son partenaire la responsabilité de son bonheur et, par conséquent, de son malheur. C’est pourquoi la souffrance est au cœur de ce type de relation. En effet, le dépendant affectif éprouve une insatisfaction permanente. Cela se manifeste chez certains par de nombreuses ruptures et un choix de partenaires inadéquat, puisqu’il remet la cause de sa souffrance sur son partenaire. Il est toutefois fréquent de le voir rester de nombreuses années avec la même personne, puisqu’il éprouve généralement une peur maladive d’être rejeté et aura donc tendance à ne pas communiquer ses insatisfactions, par peur que l’autre ne mette fin à la relation.

Une introspection essentielle

Une telle relation de couple, motivée par la peur de perdre l’autre plutôt que par l’amour, n’est évidemment pas une relation saine. Cela signifie-t-il qu’être dépendant affectif nous condamne à être éternellement malheureux en amour? Pas du tout! La prise de conscience de notre dépendance et des comportements toxiques qui en découlent est la première étape vers une démarche d’introspection. L’acceptation d’entrer en soi pour visiter nos peurs et nos blessures détermine notre capacité à nous en sortir. Et c’est tout à fait possible! Pour en savoir plus, voir les articles « Seul ou accompagné? » et «  La dépendance affective : peut-on s’en sortir?».

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