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Pas Une Maladie

La dépendance affective n’est pas une maladie

La dépendance affective, un problème de plus en plus fréquent dans notre société, a bien mauvaise presse. On en parle comme si c’était une bête noire à éviter. On la qualifie de pathologie et on l’accuse d’être la source de toutes sortes d’autres problèmes de dépendances, telles que celles à l’alcool, aux drogues, aux jeux, etc.

Plusieurs personnes, surtout des femmes, craignent de « l’attraper », et si elles s’en croient atteintes, veulent s’en débarrasser au plus vite avant que quelqu’un ne s’en aperçoive. Ou encore, elles ont peur d’être vampirisées de toute leur vitalité par une personne « atteinte » de cette condition.

Sachez que des tests existent et pourraient vous aider à révéler si vous êtes bel et bien un dépendant affectif. (Voir l’article Êtes-vous dépendant affectif ?)

Malade ou pas ?

Recevoir un diagnostic de dépendance affective pathologique (comportement maladif) peut inquiéter, mais peut aussi rassurer celui qui cherche une explication à ses insatisfactions, ses malaises, ses comportements inappropriés et sa souffrance. Il faut toutefois éviter de tomber dans les pièges qu’amène la prise de conscience d’un problème de dépendance affective. Il n’est pas rare, par exemple, qu’une personne confrontée à son problème de dépendance affective en vienne à se remettre en question et à porter un jugement négatif sur elle-même et sur ses besoins affectifs. Elle sera portée à rationaliser, à essayer de contrôler ses élans et ce faisant, elle en viendra parfois à éviter les personnes pour qui elle éprouve une attirance naturelle. Plutôt que de s’identifier à la dépendance et se définir par elle, il faut assumer que nous ayons des comportements de dépendance affective qui ne conviennent pas à une relation saine.

La dépendance affective n’est pas une maladie. En la considérant comme telle, on risque de vouloir réprimer ses élans d’amour et d’affections et de se croire « anormal ».

Même si elle est souvent celle qui conditionne les autres dépendances, la dépendance affective n’est pas comme les autres et ne doit pas être abordée de la même manière. L’affection est un besoin fondamental, tandis que le recours à l’alcool, au jeu, ou à d’autres comportements autodestructeurs fait office d’échappatoire pour le dépendant affectif. Il s’agit d’un moyen de ne pas s’en occuper et d’atténuer la souffrance occasionnée par son manque.

Adopter un comportement compensatoire, comme manger ou consommer des drogues, ne remplira pas le vide intérieur du dépendant affectif. Il est d’une importance cruciale qu’il fasse un travail d’introspection pour s’occuper de ce qui lui manque réellement : l’affection. Et il n’y a rien d’autre qui comble les besoins affectifs que l’affection elle-même.

Bien sûr, tout le monde a besoin de nourritures affectives et ce besoin à lui seul ne dénote pas une dépendance affective. Il est évident que ça en prend davantage pour le qualifier de pathologique ! Il ne faut toutefois pas sous-estimer les conséquences réelles d’un cas de dépendance affective, ainsi que la souffrance que provoquent le manque d’affection et le besoin de l’autre.

Où ça commence, la pathologie

La dépendance affective n’est pas un indicateur de maladie. Les signes d’une possible pathologie sont :

  • Ne pas être en mesure de prendre soin de ses propres besoins affectifs
  • Croire que son bonheur dépend de quelqu’un ou quelque chose
  • Répéter continuellement des comportements destructeurs
  • Avoir une grande immaturité affective et perception déconnectée de la réalité
  • S’attendre à ce que quelqu’un règle ses blessures d’enfance
  • Ressentir que l’autre est une drogue rassurante et apaisante

 Le vrai problème de la « dépendance affective »

On parle habituellement de « dépendance affective » lorsqu’une personne dont les besoins affectifs sont urgents et intenses répète constamment un scénario non satisfaisant qui la conduit à une impasse.

(…) ce n’est pas le fait d’avoir besoin de l’autre qui est pathologique (…).

La dépendance est inhérente à la vie; les besoins qui en font partie sont normaux (…).

(…) ce qui en fait un comportement pathologique, c’est le fait de ne pas porter son besoin. C’est cet évitement fondamental qui donne lieu à toutes sortes de comportements dysfonctionnels et même aberrants.

Extrait de l’article Dépendance affective et besoins humains, par Michelle Larivey, psychologue : http://www.redpsy.com/mlarivey.html

En d’autres mots, on peut être dépendant affectif sans que cela nous mène à en développer une pathologie. Il est toutefois important, pour le bien être de la personne elle-même et de ses proches, que le dépendant affectif prenne conscience de sa condition, et qu’il prenne soin de ses besoins.

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