Peur, tristesse, colère, honte, culpabilité… Ce sont des mots qui vous effraient ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul. Les émotions qui font partie de notre vie quotidienne ne sont pas toutes les bienvenues. Nombreux sont ceux qui mangent trop, boivent ou s’intoxiquent d’une façon ou d’une autre pour fuir plutôt que d’affronter des émotions jugées négatives. Pourtant, les sensations que nous préférerions ne pas ressentir ont bien leur place: elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises, mais ont chacune leur utilité qui, une fois découverte et exploitée, peut constituer un réel atout dans notre quête du bien-être.

Comprendre ses émotions

Plusieurs émotions nous envahissent sans que nous sachions réellement comment réagir pour aller de l’avant de façon positive. Vous considérez-vous parfois en être « victime »? Vous sentez-vous envahi, débordé, paralysé et n’arrivez pas à vous contrôler ?

Ça nous arrive à tous. On se dit : « Je suis bête de me mettre dans cet état », « Je suis stupide d’avoir peur de ça », « Je m’en veux de m’être mis en colère si facilement »… C’est probablement un discours intérieur que vous avez déjà éprouvé. Pourtant, même les émotions que l’on juge négatives nous sont utiles – si on prend la peine de comprendre le message qu’elles essaient de nous communiquer.

Lorsqu’on est envahi par des sensations désagréables il faut le voir comme des outils de survie qui nous sont fournis : la peur vous permet d’identifier et d’éviter un danger, la colère d’y faire face, la tristesse de prendre un recul nécessaire et de réfléchir, la honte et la culpabilité d’analyser une décision complexe pour mieux réagir la prochaine fois.

Les émotions que nous fuyons sont donc, bien souvent, des émotions qui nous sauvent… Mais comment les maîtriser ?

Gérer ses émotions

Gérer ses émotions, c’est d’abord et avant tout les reconnaître, les accepter, les assumer, les exprimer et les canaliser s’il y a lieu.

Nous avons tous des réflexes personnels, des façons d’exprimer ce que nous ressentons que nous avons appris à travers les expériences qui ont façonné nos vies. Pourtant, certaines de ces méthodes qui ont pu se manifester dans le passé et que nous avons gardées par habitude, méritent d’être revisitées.

Comment faire pour modifier ce processus ? Tout d’abord, voir les émotions comme des alliés; elles sont ni bonnes, ni mauvaises. Ensuite, mettre en place une façon de gérer les situations qui se présentent à moi qui est relationnelle. Fracasser une assiette par terre n’en fait pas partie. Se demander : Pourquoi est-ce que je réagis ainsi ? Comment puis-je réagir autrement ?

Le défi, c’est d’effectuer cette introspection régulièrement, jusqu’à ce que votre mental adopte de nouveaux outils d’adaptation. En prenant du recul, en vous exprimant calmement et en analysant vos réactions, vous pouvez sortir de vos réflexes émotionnels pour les calibrer de façon plus efficace. Avec la pratique, il est véritablement possible de lâcher prise et enfin de faire la paix avec vos sentiments « indésirables ».

En fin de compte, vous pouvez utiliser vos émotions, même celles que vous considérez négatives, comme des outils pour mieux vous comprendre et pour mieux construire votre bonheur. Dans tous les cas, elles ne peuvent que vous faire progresser dans la compréhension et dans l’expression de votre for intérieur, et dans l’atteinte de votre bien-être personnel.

Je rejoins le sentiment de Tanya Sénécal : « Exprimer [et je rajouterai : comprendre] ses émotions, c’est comme d’enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs ».