Pourquoi l’homme ressent-il le besoin de détruire et de dominer ? – Pause Réflexion 12
Au fil des millénaires de son histoire, les masses humaines n’ont cessé de prospérer. Depuis la création des premiers villages qui regroupaient quelques dizaines de familles avec l’arrivée de l’agriculture, nous sommes passés à des mégalopoles de plusieurs millions d’habitants avec l’industrialisation. En domestiquant les plantes et les animaux pour augmenter leur confort, l’homme a créé des déséquilibres dans la nature. Déséquilibres dont il tente de dissimuler, les effets en détruisant la nature avec encore plus d’empressement. Alors que les nations civilisées abandonnent de plus en plus la religion pour s’en remettre à la science, l’homme a plus que jamais besoin de redonner un sens à sa vie.
L’illusion de la liberté
Pour justifier ces abus de masse contre la biosphère, l’homme a inventé les droits. Ainsi, chaque individu à la naissance a des droits égaux à ceux de son prochain. À travers cette obsession de faire valoir ses droits, il a oublié perdu de vue l’importance de maintenir l’équilibre de la nature. Il a confondu droit et besoin. Si bien qu’aujourd’hui nous sommes pris dans un système qui maintient artificiellement en place cette toile d’araignée que nous avons nous-mêmes tissée. En réalité, le confort de la vie moderne présente beaucoup moins de choix que la vie de nos ancêtres qui dépendaient de la nature pour survivre.
Tout en une question d’argent
Le modèle économique dans lequel nous vivions impose un accès limité aux richesses de la nature. Par exemple, je ne peux pas décider du jour au lendemain de m’établir où je veux dans la nature pour me bâtir une demeure. Je dois devenir propriétaire du terrain, ensuite suivre une série de règles pour bâtir selon des critères préétablis et stricts. Dans notre monde technocrate, il existe très peu de respect envers l’être humain qui doit se plier aux règles de plus en plus complexes qui régissent notre société. Ainsi, nous ne pouvons aider aussi librement que le faisaient nos ancêtres, car tout acte une contrepartie légale que la plupart d’entre nous n’arrivent pas à déchiffrer. Ce qui entraîne au bout du compte plus de stress que jamais auparavant, car tout acte qui se situe en dehors des cadres de ces lois est considéré répréhensible et assujetti à des sanctions sévères. En fait, nous avons perdu cet instinct de survie qui nous liait aux autres et l’avons remplacé par cette croyance que l’argent peut acheter le bonheur. Les relations humaines sont dictées par les hommes et non plus par la nature.
Nous oublions qu’au bout du compte, l’Homme se définit par sa relation aux autres. Ce qui implique que chaque individu doit amorcer cette réflexion en lui : En quoi suis-utile aux autres ? C’est de cette réflexion qu’émerge sa mission en tant qu’être humain. La manière de vivre de chaque individu a une influence réelle sur tout l’univers. C’est pourquoi reconnaître la façon dont on peut aider revêt la plus haute importance.